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Lunabellune

vendredi 3 juillet 2009

Connaissez-vous Ray Caesar???

Ray Caesar naît en 1958 à Londres. Il passe son enfance au Canada dans la banlieue de Toronto.

Vers 1978, Ray Caesar étudie dans une école d'architecture canadienne. Il effectue de petits boulots qui vont du dessin d'architecture aux programmes d'informatique. Il travaille pendant 17 ans dans un hôpital pour enfants de Toronto, au service photographie.

Ray Caesar crée un univers fantastique, sinistre et plein d'espoir où des personnages énigmatiques rayonnent d'une étrange sérénité. Ces protagonistes à la sensibilité victorienne semblent venir de l'au-delà, d'un univers de science-fiction fait de paysages étonnants. Son oeuvre, à la fois futuriste et surannée est marquée par l'influence de Frida Kahlo, de Salvador Dali, ou encore de Paul Cadmus.

"Je me réveille souvent au milieu de la nuit et réalise que je suis égaré dans les couloirs d'un hôpital géant. Il est clair pour moi que c'est le lieu de naissance de tout mon langage plastique." Ray Caesar


Ses méduses...


"Ebb tide"




"Dark Angel Study"





"Day break Below"

Un des dessins animés qui a marqué mon enfance...




Dans cet épisode, Ulysse se retrouve sur la planète des sirènes et doit se confronter à elles comme dans la mythologie (mais pas tout à fait... voir le message publié le 20 décembre 2008.) pour retrouver un trésor, et je ne vous dirai pas lequel...
Il est à voir!

histoire de crabes, toujours l'océan mais sans queue de poisson...

Voici un documentaire très intéressant, à ne pas négliger!!!

dimanche 15 février 2009

Song to a siren (Tim Buckley)



Long afloat on shipless oceans
I did all my best to smile
til your singing eyes and fingers
Drew me loving to your isle
And you sang
Sail to me
Sail to me
Let me enfold you
Here I am
Here I am
Waiting to hold you
Did I dream you dreamed about me?
Were you hare when I was fox?
Now my foolish boat is leaning
Broken lovelorn on your rocks,
For you sing, touch me not, touch me not, come back tomorrow:
O my heart, o my heart shies from the sorrow
I am puzzled as the newborn child
I am troubled at the tide:
Should I stand amid the breakers?
Should I lie with death my bride?
Hear me sing, swim to me, swim to me, let me enfold you:
Here I am, here I am, waiting to hold you


Traduction


Longtemps à flot sur les océans sans bâteaux
J'ai fait de mon mieux pour sourire
Jusqu'à ce que tes yeux et tes doigts chantant
Aient esquissé de l'amour sur ton île
Et tu chantais : Navigue jusqu'à moi, navigue à moi
Laisse moi t'étreindre
Me voilà, me voilà
Attendant de te tenir contre moi

Ai-je rêvé que tu rêvais de moi ?
étais-tu le lièvre lorsque j'étais le renard ?
Maintenant mon idiot de bâteau penche
Languissant de s'écraser contre tes rochers
Et tu chantais : ne me touche pas, ne me touche pas,
Reviens demain.
Oh mon coeur, oh mon coeur craint la douleur

Je suis aussi intrigué qu'un nouveau-né
Je suis aussi accablé que la marée
Dois-je rester au milieu des casseurs ?
Ou vais-je mourir avec ma future femme ?
écoute moi chanter : nage à moi, nage à moi
Laisse moi t'étreindre
Me voilà, me voilà, attendant de te serrer contre moi




Song to a siren (This Mortal Coil)

La sirène


Sirène
envoyé par supervielle

mercredi 28 janvier 2009


Caerulei oculi (Théophile GAUTIER)

Une femme mystérieuse,
Dont la beauté trouble mes sens,

Se tient debout, silencieuse,
Au bord des flots retentissants.

Ses yeux, où le ciel se reflète,

Mêlent à leur azur amer,
Qu'étoile une humide paillette,

Les teintes glauques de la mer.

Dans les langueurs de leurs prunelles,

Une grâce triste sourit ;
Les pleurs mouillent les étincelles
Et la lumière s'attendrit ;

Et leurs cils comme des mouettes
Qui rasent le flot aplani,

Palpitent, ailes inquiètes,
Sur leur azur indéfini.


Comme dans l'eau bleue et profonde,
Où dort plus d'un trésor coulé,

On y découvre à travers l'onde

La coupe du roi de Thulé.

Sous leur transparence verdâtre,

Brille parmi le goémon,

L'autre perle de Cléopâtre

Prés de l'anneau de Salomon.

La couronne au gouffre lancée

Dans la ballade de Schiller,

Sans qu'un plongeur l'ait ramassée,

Y jette encor son reflet clair.


Un pouvoir magique m'entraîne

Vers l'abîme de ce regard,

Comme au sein des eaux la sirène

Attirait Harald Harfagar.

Mon âme, avec la violence

D'un irrésistible désir,
Au milieu du gouffre s'élance

Vers l'ombre impossible à saisir.

Montrant son sein, cachant sa queue,

La sirène amoureusement

Fait ondoyer sa blancheur bleue
Sous l'émail vert du flot dormant.


L'eau s'enfle comme une poitrine

Aux soupirs de la passion ;

Le vent, dans sa conque marine,

Murmure une incantation.


" Oh ! viens dans ma couche de nacre,

Mes bras d'onde t'enlaceront ;

Les flots, perdant leur saveur âcre,

Sur ta bouche, en miel couleront.


" Laissant bruire sur nos têtes,
La mer qui ne peut s'apaiser,
Nous boirons l'oubli des tempêtes

Dans la coupe de mon baiser. "


Ainsi parle la voix humide

De ce regard céruléen,
Et mon coeur, sous l'onde perfide,

Se noie et consomme l'hymen.